* Love SONG

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LOVE SONG

I'm not gonna write you a love song
'cause you tell me it's
Make or breaking this
If you're on your way

Premier message à Shara

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Semblant à un mort, j'étais couché, immobile, dans l'herbe près de la rivière. Son bruit de courant apaisant me bercer, mais je n'arrivais pas à dormir, pourtant. Mes yeux étaient fermés, mon souffle lent et surtout silencieux. Aucuns bruits menaçaient mon faux sommeil, sauf le cri aigu de ces oiseaux qui me dérangeaient, à part le vent qui secouer les feuilles des arbres, qui les faisait tomber. Qu'est-ce que je faisais ici, déjà ? Je ne suis pas venu par plaisir. Si je suis là, c'est pour faire mes pas dans ces terres inhabitées, mes preuves. Quels preuves ? Face aux dominants ? Quelle envie ! Et je me résignais à bouger la tête, pas pour la raison de montrer signe de vie, mais pour chasser ces pensées. Je me suis relevé, à contrecœur, me dirigeant à pas lourds vers la rivière. J'ai penché ma tête vers l'eau, admirant mon reflet. Je n'allais pas dire que j'étais beau, mais je le pensais. Je n'avais même pas la force de le dire tout haut. Et que j'étais lâche, lâche. J'ai bu quelques gorgées d'eau rapidement. Une fine pluie commença à tomber, et j'ai renâclé. Je n'aimais pas la pluie, qui venait souiller ma belle robe alezane. Des yeux, j'ai cherché un arbre, aucun. J'ai soupiré, exaspéré, j'ai marché le long de la rivière pour oublier cette pluie. Et qu'elle était longue ! Ma robe devenait plus foncée et moche, j'étais complètement trempé, avec des gouttes qui ruisselaient le long de mon corps.

J'avais envie de me recoucher une bonne fois pour toute, d'oublier tout, de refaire ma vie à zéro. Et c'était impossible, malheureusement. Mais je le savais, il n'existait pas de machines à retourner dans le passé. Et moi, j'ai eu un passé qui me mets des bonds au cœur quand j'y pense. Oh, quand je pense que j'étais un HLL. Plus maintenant, heureusement. Mais j'ai toujours des défauts qui me remontent. C'est comme ça, et je ne peux pas les faire disparaitre. Dommage. J'aurai bien voulu. Oui, je sais, je veux beaucoup de choses, mais c'est pour me rendre parfait, au sens propre du terme, et je sais que ça n'arrivera jamais. De plus, je ne suis pas amélioré par rapport au passé. Toujours solitaire, narcissique, discret, calme. Violent, même. Ça m'arrive de l'être face à ceux qui le mérite, tout simplement. J'en ai passé des combats, des provocations, des insultes, des moqueries. Et je suis toujours aussi fier et confiant en moi.

[Je réserve ^^]

Edit : [Z'oups]

* Etravaganza ALCOHOL a écrit:

Premier message à Shara

Shara, jeune dominante, était, elle aussi, près de la grande rivière. Elle avait décidé d'exploré les SEMI-TERRES en premier. Je disais donc qu'elle se balladait près de la grande rivière, où elle alla s'abreuver quelques secondes avant qu'elle n'entende un bruit suspect. Elle redressa sa tête ainsi que ses oreilles et se retourna violament. Shara commenca à marcher lentement, lourdement, cherchant ce bruit si "suspect" à ses yeux. Elle vit un peu plus loin une couleur... brune. Bizarre, ça ne ressemblait pas à un arbre. oO. Elle ne sentit aucune odeur et revint alors vers la grande rivière où elle continua de boire doucement. Mais il plut quelques minutes plus tard. La jeune dominante du se trouver un abri sous les arbres, dans la mini-forêt qui s'offrait à elle, et continua sa route. Pénible comme journée... Il pleuvait, elle était en train de crever tellement que cette pluie était forte. Elle revit la grosse tache brune au loin et finit par sentir une odeur... d'étalon. Shara s'approcha dangereusement, ne sachant même pas qui était ce cheval. Elle fit un petit hénissement aigu, histoire de marquer sa présence. Elle s'approcha de l'étalon, face à face, et le fixa longuement. Elle ronflota et s'approcha un peu plus de l'étalon. Shara voyait à quel point il était "différent" et il préferait surement être seul. Mais tout ce qu'elle dit ne fut pas "bon, j'me casse Tcho." Non, pas du tout. Elle toucha ses naseaux pour marquer une petite confiance et dit tout simplement " Shara... " Il avait surement compris que c'était son nom, ou alors il était c*n. Vraiment c*n xD.

Shara tenta de le faire parler, mais aucun son ne semblait sortir de la bouche de l'étalon. Même pas son nom. Quel cheval bizarre... Elle ne voulait pas perdre son temps à ça, mais pourtant, elle avait envie de le connaître. Ce cheval était sa première rencontre sur Celoniel. Peut-être qu'ils seront amis, qui sait ? Peut-être même qu'ils se détesteront. Mais seul le destin choisit. Shara regarda l'inconnu d'un regard encore plus profond, semblant insister, semblant vouloir le conntaitre... La jument toucha ses naseaux, lui mordillant un peu, lui faisant comprendre qu'elle avait besoin qu'il parle, pour le connaître un peu. Un peu, au moins...

C'est alors que j'entendis un hennissement, puis des odeurs de jument parvinrent à mes naseaux. J'ai ralenti la marche, je ne me suis même pas retourné pour voir la quelconque apparence de la jument. Je l'ai vu venir devant moi, j'ai haussé un sourcil, ne quittant pas de mes yeux sombres la petite jument qui, franchement, ne me connaissait pas. Elle croyait que j'allais devenir tout miel, tout gentil, tout bavard ? Je n'étais pas comme ça. J'ai écouté son nom, j'ai hoché la tête, rien de plus. Je restais silencieux, avait-elle besoin de mon nom, après tout ? Il paraissait que oui. Elle se mit à mordiller mes naseaux, à y répandre ses traces. J'ai levé la tête, reculant d'un pas, grattant le sol de mes sabots. J'ai rabaissé ma tête finalement, regardant la jument qui s'offrait à mes yeux. Je m'intéressais guère à sa beauté, je comprenais juste que c'était une bavarde, qui voulait bavarder justement avec moi. Elle avait du se tromper de compagnon de discussions. Je ne suis pas un bavard, je suis ravi d'avoir entendu son nom, et si je parlais, je ne pourrais m'empêcher de parler froidement, sans aucunes émotions. C'était bien ça le malheur. Je restais complètement indifférent aux mimiques de la jument, de Shara apparemment, qui cherchait à me faire parler. A dire quoi ? Mon nom, d'où je viens, mes origines, mes parents, si je suis casé ou pas... ? Je n'aime pas qu'on me pose des questions. Personnelles ou non. Je n'y répond pas souvent. Mais là, il ne s'agissait pas de questions, mais de mimiques comiques, comme les mordillements des naseaux. J'esquissais des sourires ironiques, je secouais la tête de droite à gauche d'un air faussement exaspéré. Oui, faussement, car il fallait dire que la jument ne l'agaçait pas, tant que ce n'était pas une chaudasse de la vie, une grande gueule ou d'autres choses comme ça. Je n'appréciais pas ces spécimens.

- Qu'est ce que tu veux que je te dise ? Mon nom te servirait à quoi, hein ?

J'ai essayé de me montrer le moins froid possible, je n'y arrivais pas. J'avais sifflé ces mots rapidement, d'un voix rauque et masculine. J'ai arqué gracieusement l'encolure. Non, mon but n'était pas de séduire la jument, ni de devenir son pote, et encore moins l'amour de sa vie. J'ai ensuite sifflé un "Tssss" prétentieux. Pourquoi j'agissais comme ça ? C'était pas de ma nature. Je provoquais. Si, c'était bien moi, tout ça. Comment avais-je pu me mettre en doute ? Mais, et la jument, qu'en penserait-elle ?

Shara recula vivement, un air vraiment étonné du geste de l'étalon. Qu'avait-il pour faire ça ? Peut-être qu'il avait eu un passé dur ? Peut-être qu'il n'aimait surement pas parlé ? Peut-être même qu'il était mechant de nature. Elle se rapprocha, très lentement, avec une petite peur, une petite frayeur, mais elle savait qu'il ne lui ferait rien. Enfin, elle pensait xD. Elle se rapprocha donc de l'étalon avant de lui dire, ou plutôt, de lui souffler à l'oreille :

- J'vais pas t'poser pleins de questions, j'suis pas comme ca. J'te demande juste ton nom. Tu sais, t'es comme t'es, et j'peux pas t'en vouloir pour ce que tu viens de faire, même si je comprendspas très bien ta réaction.

La p'tite jument se recula et le laissa respirer, penser, et dire au moin son nom, maintenant. Shara savait bien qu'il ne l'aimait pas. On ne peut pas aimer tout le monde. Mais elle n'allait pas piquer sa crise comme une gamine, c'était pas son genre du tout. Elle restait zen dans des situations pareilles, mais elle savait aussi s'énerver comme un lion xD. La jument attendit une réponse positive, ou plus ou moins venant de la bouche de l'étalon dont elle ne connaissait même pas le nom.

Shara se tourna quelques secondes pour s'abreuver, tandis que le silence règnait, le soleil pètait, ce qui n'était pas normal entre paranthèse, et se retourna vers l'étalon. De l'eau dégoulinait de sa bouche pour descendre sur son fin poitrail, pour enfin tomber à terre, sur le sol dur. Shara ravanca un peu plus près de l'étalon et fit un maigre sourire.

Je l'ai regardé, sans faire aucuns gestes, reculer et revenir vers moi, comme si elle avait peur de moi. J'aime les gens qui ont peur de moi. Je ne vais pas les réconforter, loin de là, je ne suis pas comme ça. D'ailleurs, qu'étais-je devenu ? Un étalon alezan si bizarre aux yeux des autres. Je n'ai pas la joie de vivre de la Demoiselle, je ne suis pas heureux, c'est tout. Mes oreilles étaient tournées vers l'arrière, mes yeux sombres observés la jument, qui est venue encore une fois me coller pour me dire un truc à l'oreille. Je n'ai pas bougé, à peine si je l'avais écouté. Elle ne comprenais pas mes réactions ? Très bien ! Preuve que j'agis bizarrement malgré moi, car je ne peux pas supporter qu'on me touche les naseaux, les oreilles. Il faudrait garder ses distances avec moi, si on peut dire. J'ai émis un ronflement, pourquoi, je ne sais pas. Pas à l'adresse de la femelle, même si c'est probable qu'elle croit que ce ronflement lui était destiné. Je suis même sur que si je m'en vais par là, elle me suit. Eh bien, j'ai pas envie d'essayer. J'aime pas qu'on me suive juste pour avoir mon nom. D'ailleurs, je restais silencieux, mon regard sombre dardé sur la Demoiselle. J'ai soupiré.

- Tu me donnerais quel nom ?

Conservons le Tu, je n'aime pas appeler les gens par Vous, qui fait trop personnage important. Et Tu ne veut pas forcément dire ami. Pas pour moi en tout cas. J'ai tendu l'encolure, ramenant mes naseaux vers ceux de la femelle, puis les ai mordillé une fois. Seulement, je ne fais pas ça souvent, j'ai du mordre un peu fort. Et si elle avait eu mal ? J'ai reculé, le regard par terre et désolé. Qu'est-ce qui me faisais changé de ton comme ça ? J'ai fais rapidement demi tour, fait quelques pas, avant de tendre l'encolure vers derrière.

- Etravaganza Alcohol.

Je ne me suis pas enfui, je suis resté là, ne regardant la femelle qui allait surement se dépêcher pour me parler encore un peu. Si elle le voulait, tant qu'on ne discutait pas de choses inintéressantes, comme des questions personnelles, par exemple. J'ai gratté le sol, puis ai bu quelques gorgées d'eau, sans prendre précaution à mon reflet, reflet qui n'avait pas changé depuis tout à l'heure. Tant mieux.

Shara comprenait bien qu'il n'aimait pas les questions. Elles non plus. Surtout quand on lui demandait "Quel est ton passé ?" Elle ne répondait jamais à ça. Shara se contentait de se rapeller de ses souvenirs horribles. En pensant à ça, elle se dit que l'étalon avait surement eu un passé douloureux. A ce moment là, la dominante regarda sa cicatrice près de la fesse droite. Elle se reto- urna et entendit une question. Quel nom elle lui donnerait ? Bah qu'il était c*n xD. Si elle lui demandait, c'était qu'elle ne voulait pas perdre son temps à essayer tous les prénoms de la terre. Alors elle se contenta de répondre avec une réponse simple.

- Je n'en sais rien... C'est pour ça que je te demande ^^

La jument se retourna quelques secondes pour boire, et, se retournant en face de l'étalon après, sentit un pincement aux naseaux. L'étalon était en train de lui mordiller ses naseaux. Il y allait pas de main morte, mais c'était un bon début. Seulement, pourquoi ce geste ? Un peu d'affection peut-être ? Ou n'était-il pas si mechant que ça ? Ou peut-être même qu'il changeait de comportement avec la jument ? Elle n'allait pas lui demander. Shara ouvrit grand les yeux de ce geste qu'il avait fait. Mais aussitôt, il s'en rendit compte et se retourna, comme si rien ne c'était passé. Il dit tout simplement son nom. Un nom d'ailleurs bien beau. Au moins il ne s'était pas enfui de "gêne" si on peut dire. Shara avait bien envie de lui demander quel était son passé, mais elle n'osait pas. Elle n'y arrivait pas plutôt. Parce que, elle sait ce que sait. Pleins de chevaux lui ont demandé son passé. C'est gênant quand même, non ? Shara tenait donc sa langue à l'intérieur. Elle répondit de sa voix, douce, magique.

- C'est un très beau nom...

Voyant qu' Etravaganza avait mis ses fesses à la gueule de Shara, elle souffla de ses doux naseaux bien chauds pour qu'il se retourne.

Un très beau nom ? Qu'est-ce que je m'en fichais de l'avis des autres sur mon nom. Je ne l'ai pas choisi, alors je l'assume tel qui soit, moche ou beau, court ou long. Et même si j'avais cet air d'en avoir rien à foutre, n'empêche, j'aime bien avoir de beaux noms. Mais ses compliments ne me faisaient ni chaud ni froid, j'ai juste hoché la tête. Je sentais son souffle chaud, mais je refusais de le comprendre, je refusais de me retourner. Pourquoi je me retournerai d'ailleurs ? Plusieurs fois, mon postérieur s'est soulevé, je me suis contrôlé pour ne pas donner de coups de sabots à la jument. Je n'avais pas envie de lui faire mal. Je l'ai déjà dis, je ne joue pas à combattre, je ne fais du mal que mentalement, pas autrement. Je n'aime pas combattre, je sais que je suis nul en cette matière. Je dis que ça sert à rien, à part peut-être attiré les regards sur le gagnant, autrement. Je n'ai jamais vu de combats, de toute façon. J'ai tellement erré. Je sais juste me défendre par des mots, me défendre face à des prédateurs, qui sont tellement nombreux. Plusieurs fois, ils se sont imaginés m'avoir en festin, mais j'ai réussi à m'enfuir. Oui, pas à les tuer, à m'enfuir. Et que je suis lâche. Si la jument cherchait un gentleman, elle pouvait aller voir ailleurs. Au fond, je faisais mon intéressant, je n'étais pas ce que je faisais voir aux autres. Je ne suis ni le Prince Charmant, ni le plus parfait, et je pense que ça vaut mieux comme ça. Je continuais de rêver, en regardant le paysage. Je ne rêvais pas, je ne dormais pas. Était-ce l'ennui ? Peut-être, je m'ennuie souvent. J'ai avancé de quelques pas, je me suis arrêté, je me suis tourné à moitié. C'est bon, elle était contente ?! Mon regard sombre était dardé sur elle. Il y a des moment où je regardais le paysage, plus loin derrière elle, et la jument était comme invisible. Presque. Car je n'arrivais pas à l'oublier complètement.

- Que veux-tu, maintenant ?

Une question bien claire. Je ne savais pas ce qu'elle allait me demander, maintenant. De venir plus près d'elle ? Ou encore, mon passé ? Elle pouvait bien rêver. Je ne parle de mon passé à personne. Je ne peux pas déballer tout ça en claquant des doigts. C'est à peine si je pouvais y penser, à revivre certains moments. J'en suis incapable. J'ai peut-être l'air idiot, à me plaindre comme ça.

Shara ne voulait rien d'autre. Soit il parlait, soit il la fermait, c'était à lui de voir. Shara mordilla un peu le ventre du mâle qui était à moitié retourné. Elle ne voulait pas être chiante ni collante, c'était pas du tout son genre, mais elle voulait un petit plus de conaissance. Elle laissait coulé la soif de vouloir le connaître, car elle savait bien qu'il n'en parlerait pas comme ça, d'un coup, à une totale inconnue, ça ne mènerait à rien. Shara n'était pas non plus du genre à draguer, à faire la chaudasse, ou à poser pleins de questions comme les piplètes qu'elle a déjà pu rencontrer. Parce que franchement, ça faisait pitier. Poser pleins de questions est un défaut, on y peut rien, mais être chaudasse n'est pas un défaut : c'est fait exprès. Surtout si on le fait à un total inconnu. Quand deux chevaux s'aiment, un peu logique que la drague entre dans leur jeu, mais sinon ca faisait P I T I E R. Shara aimait bien voir les juments comme ça, ça là faisait rire ! La dominante avanca un peu plus pour se retrouver en face de l'étalon et lui souffler son air chaud dans ses naseaux. Elle voulait lui faire comprendre qu'elle ne chercherait pas à l'étouffer, et que même si il voulait, il pouvait lui demander de partir. Shara comprendrait ce geste si il lui demandait de partir, parce qu'elle était passée elle aussi par là : elle n'arrêtait pas d'envoyer pêter les autres, voulant toujours être seule. Je dis qu'elle comprend tout mais c'est pas tellement ça. Shara n'est pas la petite jument tout gentille qui ne fait jamais rien de mal et qui comprend tout le monde, mais quand je dis tout le monde c'est tout le monde. Elle, elle essaye de comprendre, c'est tout. Elle regarda de ses yeux noirs, doux, à la fois profonds, l'étalon qui se tenait à présent face à elle. Elle retira ses naseaux des siens et soupira. Il était bel et bien différent, et fallait qu'elle s'y fasse, malheureusement. Elle finit par répondre à la question d'Extravaganza, 5 bonnes minutes après qu'il l'ait posée.

- Rien. J'ai pas à te poser pleins de questions si tu veux pas, et c'est pas mon genre. Crois moi t'es pas le seul. Moi aussi j'suis passée par l'étape ou tout le monde me posait des questions, surtout sur mon passé. Et je ne répondais jamais. Jamais. Personne ne connait mon passé, je le garde enfoui dans mon coeur, et j'espère l'oublié. Mais rien ne s'oublie. Des choses se pardonnent, mais rien ne s'oublie. Et ca fait mal. Mais bon j'vais pas passer mon temps à te parler, je sais bien que t'as envie d'être seule.

Shara tourna les talons, prête à partir ?!

Je la laissais faire, se coller contre mes naseaux, je ne bougeais pas d'un poil. J'écoutais ce qu'elle disait. Je me demandais ce qu'elle faisait là, si elle n'avais pas de questions à me poser. On m'en pose souvent, ça vous arrive surement à vous aussi. Normal, certains chevaux sont de vrais curieux que je ne peux pas blairer. Ils veulent tout savoir sur la vie d'autrui, vous harcèlent jusqu'à que vous parliez. C'est ça qui m'énerve. On ne peut pas m'obliger à parler, à dévoiler ma personnalité, que je ne connais déjà presque pas. Je suis en découverte de moi même. C'est bête à dire. Mais j'écoutais, je restais attentif à la jument, même si je semblais perdu dans mes pensées. J'aime me perdre dans mon monde imaginaire. C'est là que commence mes rêves rares, car je n'aime pas rêver, je n'accepte pas les rêves, qu'importe ce qu'ils racontent. Moi, je rêve du noir, du blanc, sans aucunes formes distinguées. Je rêve de formes abstraites, de nuages de poussière, de choses irréels. Je me demande parfois si je suis bien normal. On m'a déjà dit que j'étais étrange. Je pense que c'est vrai. Et voilà un bout de temps que la jument a terminé de parler, elle a même tourné les talons, je ne l'en empêche pas. Mais je sais que je regretterais de l'avoir laisser. J'ai baissé la tête, l'observant du coin du regard. J'ai émit un ronflement, sans aucun sentiment, un ronflement. Je me suis approché, jusqu'à avoir le poitrail collé aux fesses de la jument. C'était comme si j'allais la saillir, mais non, je ne suis plus comme ça, ce n'était même pas les chaleurs. Rien qu'en cette position, je me rappelais les diverses saillies de force que j'avais exécuté, la jument se débattant. J'étais un monstre. Aujourd'hui, je ne sais pas encore si j'en suis encore un. Je n'ai plus bougé, c'était comme si j'avais trouvé... une position parfaite, qui me rappelait tout et rien. J'ai soufflé sur la croupe de la jument, puis j'ai reculé, me remettant à la même place. Je savais que j'aurai pu reprendre mes instincts si on peut dire, et sauter sur la jument, sans pour autant la saillir. Je me contrôlais, j'avais appris, j'avais promis de ne plus faire du mal aux autres.

- Je n'ai jamais dit que je voulais être seul.

Même si je voulais une parole douce, je n'arrivais pas à l'avoir, ce ton. Il y avait toujours du froid là-dedans. Et ça, c'est triste ! Je n'arrive plus à sourire correctement, à illuminer mon regard, à... trouver confiance en moi, tout simplement. Et même si je me suis persuadé que je n'avais plus le droit au bonheur, au fond de moi, j'avais envie de revivre les instants de bonheur que j'avais autrefois partagé. Mais je sais que ça n'arrivera jamais. Et après avoir errer seul, on ne réagit plus de la même façon face aux autres. Mais ça ne me dérange pas d'être froid. Faut que l'autre s'y habitue, après tout.

Shara senti un souffle chaud sur sa croupe. Elle tourna uniquement la tête pour voir que l'étalon était en train de lui souffler son air chaud. Pendant un moment elle avait compris qu'il abusait d'elle et qu'il se foutait de sa poire. Mais non, ce n'était pas une saillie. De plus, l'étalon avait surement remarqué la cicatrice de Shara à sa fesse droite. L'étalon se détacha d'elle, et semblait être à nouveau dans ses pensées, dans ses rêves. Rien ne pouvait l'en empêcher. Elle ne pouvait pas violer son droit de penser et de rêver. Chacun fait ce qu'il veut. Enfin pas exactement. Le destin nous pousse parfois à faire des choses compliquées, mal ou même bien. Mais souvent la chance ne tourne pas. Plus de la moitié du monde ne possède ni famille, ni souvenirs, ni amis, ni fondation de famille. Rien. Même pas un nom. En fait, le prénom qu'on avait donné à Shara, ce n'était pas son papa qui l'avait choisi à ce qu'on pourrait croire dans l'histoire. C'est sa maman, juste avant de fermé les yeux pour toujours. Elle prononca juste une parole. " Shara " Et la petite pouliche compris aussitôt que c'était son nom. C'est la que sa vie commenca. Parce qu'une vie commence toujours par un prénom, et pas par une naissance. C'est ce que moi je pense, et penserai toujours. Shara se rapproha un peu plus de l'étalon, avec douceur et un petit regard d'innocence. Elle mis sa tête sous celle d'Etravaganza et souleva la sienne, lentement, pour qu'il se relève. Non, il n'était pas couché, mais pour qu'il se relève dans sa mentalité. Il avait surement eu un passé bien douloureux pour ne pas vouloir en parlé. Elle enleva sa tête du dessous et mordilla un peu le ventre du mâle. Elle eu un regard triste. Il devait se sentir tellement seul au fond de lui. Peut-être qu'il ne le montrait pas en étant mechant, mais elle en était sur. Il se sentait bien seul, surement. Shara avait envie de parler d'un côté, mais de l'autre non. Elle voulait garder ce moment de silence. Ce beau moment de silence et de "conaissance". Shara arriva pres de l'oreille de l'étalon et lui souffla :

- Très bien... Alors je reste près de toi.

Shara se retira un moment pour aller près du lac qui était à 20 cm xD et regarda son reflet. Le reflet d'une jument blanche qui n'avait pas encore réellement choisi sa voie. Non. C'était comme une pouliche qui venait de naître : elle ne conaissait rien de ce monde. Non seulement elle ne comprenait pas les bipèdes, mais en plus, elle ne comprenait pas non plus certains comportements de ce monde... Elle revint vers le mâle quelques secondes plus tard.

Si elle pensait qu'une simple parole voulait dire que je voulais qu'elle reste. En même temps, oui, je n'avais pas tant envie de me retrouver seul. J'étais déjà seul dans mon cœur. Mais, je la laissais me mordiller, c'est à peine si je sentais ses amusements, ses jeux avec ma peau couleur fauve. J'ai secoué la tête, la sentant sous la mienne. Je n'avais qu'à baisser le regard, pour la voir pousser ma tête vers le haut. C'est bon, j'étais réveillé, pas la peine d'en faire tant. Comment pourrais-je m'endormir, avec toutes les choses pénibles que me faisait la jument. Je l'ai suivi près de la rivière, j'ai d'abord observé mon reflet. Je ne m'étais même pas décoiffé, la classe. J'ai arrangé mon toupet pour qu'il tombe sur mes yeux, et j'ai bu quelques gouttes d'eau. J'avais envie de sauter dans l'eau. Mais je n'avais pas la tête à jouer. J'ai regardé une dernière fois mon reflet instable, puis lui ai tourné le dos, revenant vers ma place. J'ai commencé à brouter, gardant un œil sur la jument qui allait surement venir encore m'embêter à me mordiller les flancs, à me tirer de mes pensées. De toute façon, je pense à chaque fois que je bouge. J'ai comme un regard vide, c'est parce que je ne suis pas totalement à l'instant présent. J'aime rêver de rien. Même si je vous écris que je rêve souvent à des choses joyeuses, qui ne me redonnent pas le sourire pour autant. Je n'arrive plus à sourire. Comme si mes lèvres avaient disparues. Ce qui n'était pas le cas. Car j'arrivais à parler, mais plus avec ce ton idiot, enfantin et joyeux de mon enfance qui n'avait pas était si tendre. Je ne peux pas en dire plus sur mon passé. J'en suis incapable. D'une, mon passé est inintéressant et n'intéresserait personne, et deux, car je ne me souviens que de peu de choses. Souvent, ce sont les mauvais souvenirs qui me restent. Les bons, je les ai déjà chassé. Je n'arrive plus à penser au bonheur, qu'au malheur, qu'à du neutre. J'ai avancé, tournant en rond. Je ne peux même pas tenir immobile. J'étais doté de défauts, de tics, d'impatience et de patience. Je me suis arrêté devant la rivière. Regardez moi, j'ai même du mal à me regarder dans une rivière, j'ai du mal à me regarder ! Je suis devenu un incapable à tout, je suis condamné à vivre seul jusqu'à la fin de mes jours. Car je refuse tous les sentiments. Tous.

- Je n'ai rien à dire par contre.

J'avais murmuré ces mots près de la jument, puis me suis remit en marche, retournant en rond comme un énervé, un énervé qui réfléchit à un plan foireux. Je ne réfléchissais pas. Je ne pensais pas. Juste au noir, car j'avais fermé les yeux. Je continuais de tracer mes cercles larges, qui ne tournaient pas autour de la jument d'ailleurs. J'étais lent, lent.

Et alors ? Etait-ce un crime de n'avoir rien à dire ? Non, pas du tout. Enfin, par pour Shara. Les paroles n'expriment pas tout, il faut le savoir. Parfois ce sont les gestes qui ont plus de valeurs que n'importe quoi. Shara était sensible à l'étalon. Il exprimait beaucoup malgré qu'il ne disait strictement rien. Shara vit un pommier. Elle se cabra et chopa une pomme qu'elle proposa à l'étalon. Elle pencha son encolure et mis la pomme à terre. La dominante releva son encolure et admira l'étalon. Etait-il fort ou lache ? Ou même peut-être les deux, tout simplement. Elle arrêtait de le mordiller, de l'embêter, parce que ce n'était certainement pas gai pour lui. Elle pensa tout en marchant. Peut-être qu'elle aurait du ne pas le rencontrer. Ou peut-être que oui. Elle n'en savait rien. C'est le destin qui choisit pour elle, pas autre chose. Shara regarda l'étalon au loin et commenca à brouter un peu. Un peu, oui, juste un peu xD. Apres ça fait des coliques mDrr. Elle pensait à son passé douloureux. Elle se vouenait de la mort de sa mère, de celle de son père, de la saillie, de sa cicatrice, de sa vie jusqu'ici en résumé. Elle ne savait pas quoi faire pour ne fusqu'"arracher" un sourire de la bouche d'Etravaganza Alcohol. Apres tout l'étalon ne pouvait pas faire confiance à Shara, ils se conaissaient à peine. Pourtant, elle avait l'impression de le connaître depuis des siècles et des siècles. Alors qu'elle n'était pas encore née il y a des siècles et des siècles. La jument revint quelques minutes plus tard près de l'étalon. La pomme était toujours au sol. Et la partager avec lui serait peut-être trop familier. Elle fit un petit hénissement à peine audible.

Shara se demandait si elle gagnerait un jour la confiance du mâle. Elle n'avait pas pitier de lui, elle sentait un peu de peine pour lui. Lui arracher un sourire serait une étape de franchie, car il semblait avoir perdu gout à la vie. La dominante le regarda mais ne s'approcha pas. Elle se coucha sous un arbre, la pomme toujours à côté d'elle. Elle patientait, et elle patientera tout le temps qu'il faudra. Mais elle ne consacrera pas sa vie à ça, il faut le savoir.

Avait-elle comprit ? Comprit que de simples paroles n'aideront pas à me connaitre ? Car c'était vrai, je ne parle jamais de moi, parce que je n'ai pas envie. Alors, c'est comme elle veut. Soit, elle peut essayer de me faire parler, mais elle risquerait diverses choses. Soit, laisser faire le temps. Pour moi, c'est à force de se voir qu'on se connait. On mémorise l'image de l'autre. Mais moi, je ne voulais pas mémoriser son image, je voulais l'oublier dans quelques jours, pour ne plus la voir. Les amitiés ne sont pas éternelles. Ou ne sont plus pour moi.
Je n'arrive même à porter quelqu'un dans mon cœur sans avoir à le regretter. Car, oui, je risque de lui briser le cœur si elle croit qu'un jour nous serons amis. Je risque de le lui briser encore plus lorsque ce seront les chaleurs. Je ne veux pas, je ne céderai pas. Je sais me contrôler, je le sais, et pourtant, je cède et j'ai cédé à l'envie de faire une saillie de force. Et dire que j'étais comme ça, cherchant une minette pour assouvir mes désirs et ceux de mes dominants.
J'ai toujours cherché comment je faisais pour faire autant de mal aux juments. J'en ai trop abuser. Je n'ai plus le droit de sourire, car sourire est synonyme de bonheur et de joie, je ne suis pas joyeux. Et même si le maigre sourire que je portais en ce moment ne voulat pas dire que j'étais joyeux, je savais qu'il sonnait faux, mais je me forçais à sourire, pour faire plaisir à la jument même si elle s'en fichait.

- Seulement... Je sais que tu es habitué à parler, je ne peux pas t'empêcher de parler, mais il faut que tu saches que je ne répondrais pas forcément. Si tu as des questions à poser, vas-y, je suis habitué, moi, qu'on me pose un tas de questions avec l'excuse qu'on veuille en savoir plus sur moi.

A ces mots, mon sourire disparut et je me suis mit à brouter comme si je n'avais rien dit. J'avais comme relancer la conversation. Et rien que ça, ça devait être extraordinaire pour la jument. Comme le maigre sourire. Je ne fais pas des efforts tous les jours, et pas pour n'importe qui.

La jument eu un sourire quand l'étalon afficha lui aussi un très maigre sourire. Mais elle ne comprenait pas pourquoi il n'avait plus envie de sourire. Oui, son passé, surement, mais quel passé ? Avait-il été abandonné, rejeté, ou bien cruel et insensible ? Shara n'oubliera jamais sa mère, elle. Parce que c'était sa mère qui lui avait donné la vie, ainsi qu'un merveilleux prénom. Et il se signifiait rien du tout. C'était de l'imagination. Shara était de l'imagination. Mais la mort de sa mère fut une épreuve douloureuse alors qu'elle venait de naître. Et son père alors ? Il en souffrait énormément. Il était même venu à l'idée de se suicider. Mais il ne voulait pas laisser Shara seule en ce monde de c*ns. La dominante eu une larme qui coula. Non pas par la phrase prononcée par Etravaganza Alcohol, non, pas du tout. Mais tout son passé revenait dans sa tête. Et c'était bel et bien la première fois de sa vie qu'elle pleurait. Elle eu un sourire. Qu'elle était bizarre, cette jument. Sourire et pleuré ? Elle souriait parce que c'était justement, la première fois qu'elle pleurait. Elle regarda le ciel, en espèrant y retrouvé sa mère un jour. Car elle l'aimait plus que tout. Sans elle, elle ne serait même pas née. Elle n'aurait pas grandi, elle ne serait pas devenue dominante, elle n'aurait pas eu de mauvais souvenirs, elle n'aurait même pas... rencontré cet étalon qui semblait différent. Il semblait tellement irréel qu'elle croyait faire un rêve. Ou un cauchemar ? Elle ne savait pas. Et peut-être qu'elle ne saurait jamais. La jument se releva, les larmes ruisselant le long de ses yeux, puis coulant jusqu'a ses naseaux, pour glisser sous son menton et arriver au poitrail fin de la jument, pour s'éteindre à jamais. Car comme on dit, une larme ne vit qu'une fois. Mais sa vie se termine vite. Seulement le moment des larmes reste gravé dans le coeur. Et Shara avait décidé de l'insérer dans son petit coeur flétrit. Elle était donc relevée et regarda la pomme, toujours au sol que l'étalon n'avait même pas remarqué. Elle souffla tout-bas, en esperant quand même que l'étalon l'entendra.

- T'es ma première rencontre =)

Elle souffla de ses naseaux chauds sur la pomme et hésita à la prendre pour finalement la prendre XD. Elle s'approcha très très lentement de l'étalon et poussa un petit ronflotement pour lui faire remarquer qu'elle était juste près de lui. Shara poussa un peu la pomme contre la joue de l'étalon.

Musique d'ambiance

J'ai vu les larmes couler sur ses joues. Je n'ai rien fait et j'en suis resté insensible. Voilà ce que j'étais devenu, un insensible à tout, qui ne prend même pas la peine de réconforter les gens qui pleurent, peut-être à cause de moi. J'ai entendu ses pas, mais je ne l'ai pas vu venir vers moi, car j'avais fermé les yeux, comme dans un rêve. Un rêve qui allait mal tourner à cause de moi, c'était comme sur. J'ai senti une chose froide, puis une senteur fruitée. J'ai osé réouvrir les yeux, et j'ai vu de mes yeux une pomme que me tendait la jument.
Que me valait ce traitement de prince ? Pour moi, c'en était un. Je ne suis pas habitué à recevoir des pommes, des fruits tout simplement. Des cadeaux. C'est à peine si je connais ce mot. Je n'ai pas été élevé dans l'amour, même si c'est ce que j'aurai voulu. Car je ne serais pas comme ça aujourd'hui. Je n'aurai pas été dans le troupeau de HLL. J'aurai déjà était l'ami de cette jument, car on aurait bavardé un peu de temps. Mais là, je ne voulais pas parler. Et au lieu de me reperdre dans mes pensées, j'ai commencé à manger la pomme.
Puis enfin, j'ai relevé les yeux, je l'ai observé comme si c'était la première qu'on se voyait. Ce n'est pas "comme si", mais c'est bien la première fois. Et sa première rencontre. Oui, elle venait de me le dire, et je me voyais obligé de la croire. D'habitude, je ne crois pas si facilement les... les inconnus. Oui, c'était toujours une inconnue pour moi. Mais j'évitais les questions, car je sais que c'est saoulant d'avoir à répondre à 10 questions en même temps. Je ne suis pas curieux. Je n'ai pas à savoir sa vie.

- Moi aussi.

J'ai jeté ces mots dans un soupir, bas et peu fort, et je me suis dirigé vers la rivière. J'ai regardé l'eau, sans regarder mon reflet, puis j'ai bu. J'ai fais volte-face, et j'ai regardé dans les yeux la jument, sans gêne et crainte qu'elle détourne le regard. J'avais le droit de la regarder. Peut-être pas avec mes yeux sombres et à moitié vides.

Shara savait qu'il était insensible à tout, mais était-ce une raison pour ne rien lui offrir ? Non. Parce que elle, n'était pas insensible aux gestes de l'étalon. Elle appréciait ou elle appréciait pas. La jument vit qu'il prenait la pomme sans crainte, sans... Je sais pas quoi xD. Mais c'était un bon début. Il semblait hésiter à la prendre, mais c'était pas du poisoin hein. La jument ne savait que faire. Il lui accordait un peu de confiance ?! Non, c'était pas vraiment ça. De la sureté ? Non plus. Un long voyage attendait Shara. Du bien, de la cruauté. Elle se doutait de tout dans ce bas-monde. Rien n'était impossible, mais rien n'était possible non plus. Elle se perdait entre deux monde. Et ca lui déchirait le coeur en deux. Elle savait que l'étalon souffrait au fond de lui et qu'il était du clan des "rebels" mais elle, elle dominait les lumineux. Elle faisait partie du bien. Uniquement du bien. Shara eu envie de galoper comme une folle. Et s'avança un peu et s'arrêta. Elle commenca à galoper comme une folle, faisant des coups de cul, se cabrant, jouant avec l'air, avec les oiseaux. Elle galopa, galopa, se laissant aller une bonne fois pour toute, elle hénissa. Elle arriva près d'une immense flaque de boue, mais immense, et l'étalon se trouvait juste à côté Cool

. Elle sauta dedans et il y eu pleins de boue sur elle, et aussi sur le stall Razz

. Elle hénissa, tel un poulain. La jument se releva et alla près de l'étalon, alla en douce derrière lui et PAF. Dans la boue. Héhé. Elle savait qu'il n'avait plus gout à ça. Mais le monde devait se transformé. Pas grace à une seule jument comme Shara, mais grace à tout des clans de chevaux. Et IL faisait partie d'un clan. La jument fit une tête de pouliche, et alla toucher les naseaux d'Etravaganza Alcohol avec les siens. La boue était collante, mais c'était ce qui faisait le charme. Elle ronflota dans les naseaux du mâle et se releva, un sourire aux coins des lèvres. C'était un nouveau jour, alors de nouvelles joies. Shara se cabra, elle avait fait une petite folie. Mais c'était ça le but. Elle voulait rendre un peu de joie et de gaminerie à l'étalon.

- Désolé. C'était plus fort que moi :p

La jument alla dans la boue avec l'étalon et se coucha. C'était une flaque immense, un peu profonde mais la tête était encore à la surface mDrr. Shara avait envie de le faire sourire, qu'il comprenne que ses erreurs, il ne fallait pas rester dessus, mais vivre avec. Alors elle le répeta mais cette fois, à voix haute.

- T'as pt'ête fait des erreurs hein. Mais, il faut vivre avec, et pas rester dessus comme tu le fais. Je sais que tu souffres, mais tu vas finir par crever à force de rester sur ça...

Je me sentais devenir boueux. C'était moi, ou la jument semblait être une joueuse ? Je n'ai pas la tête à jouer. Je n'aime pas jouer. A n'importe quel jeu. Je ne sais pas si j'avais encore le droit de jouer. Peut-être. Mais l'envie n'y était pas. Je ne suis plus un poulain. Mais, avons-nous vraiment besoin d'être poulain pour jouer ? Je n'ai plus la même définition que la jument du verbe jouer. Ce verbe me rappelle trop de souvenirs, de cauchemars. Et je supportais. Je supportais la boue qui était venu me souiller. J'ai regardé la boue. Ça, cette chose brune me rappelait tant de chose... Mais rien en même temps. Je connaissais mal la boue. J'ai senti mes naseaux se coller contre quelque chose. Non, c'était une chose qui venait se coller. J'ai réouvert les yeux et ai découvert bien évidemment la jument. Je lui ai soufflé dans les naseaux, pour lui faire plaisir, mais les sentiments n'y étaient pas. Je l'ai vu se rouler, ça ne me donnait pas envie. Pour être sale après ? Je n'aime pas être sale. J'aurai trop honte. Et puis, il n'y avait pas que ça. J'ai reporté mon regard sur le paysage, puis j'ai quitté la flaque de boue, laissant la femelle jouer à sa guise. Je l'ai entendu parler alors que je marchais vers l'herbe pour manger. Mon appétit sembla se dissimuler, je me suis immobilisé, puis je me suis retourné. Elle ne pouvait pas comprendre. Tant que je ne lui aurait pas raconter mon passé. En autre, elle ne comprendras jamais. Mes erreurs sont passées, je vis avec, mais je ne peux pas les oublier. C'est trop dur. Comment revenir au bonheur, alors qu'on a passé sa vie à être un HLL, un sans cœur, un qui salissait toute la réputation des juments forcées à la saillie. On ne réagit pas pareil. La jument aurait déjà prit la fuite si je lui avait raconté ça. Je cherchais à le cacher, ce passé trop cruel. Je me semblais devenir sensible. Devenir comme sensibilisé par ses paroles. Elle ne pouvait pas me comprendre. J'ai fais volte-face. Elle ne pouvait pas me voir pleurer comme une mauviette en silence. Je ne pleure jamais. Si mon père avait encore était là, je n'aurai pas eu le droit de pleurer. Il n'est plus là. Je n'ai rien dit, j'ai juste senti les quelques larmes salées qui coulaient sur ma joue, pendant que je broutais, l'air de rien, arrachant furieusement les herbes.

- Tu ne peux pas comprendre.

Ma voix était brouillé par les sanglots silencieux. Ma vue était floue à cause des larmes. Ce n'est pas des larmes qui me changeront. Et si je pleurs, c'est pour penser au bonheur que j'aurai eu si je n'avais pas fait la faute d'avoir été recueilli dans un clan de HLL. Je me serais amusé avec la jument, j'aurai peut-être déjà bâtit une famille avec une autre. Mais je n'arrivais pas à ça. Je ne pensais plus au bonheur.

Shara vit qu'elle avait fait une erreur de lui dire ça. Mais dès qu'elle entendit les paroles qu'il avait prononcées, elle compris : Il cachait quelque chose derrière cette voix de dur. Elle alla près de lui, sortit de la boue et mis sa tête près de la sienne pour voir... qu'il pleurait. Il pleurait. Elle se sentait faible face à ses sentiments. Elle n'avait vraiment rien compris. Rien du tout. Elle s'en voulait. Mais on ne peut retourner en arrière, c'est comme ça et on ne peut rien y faire. Mais la jument était contente qu'il pleure. Qu'il se libère. Qu'il soit "sensibilisé" par ses paroles. Tout compte fait, elle avait peut-être surement bien fait de prononcer ces mots. Elle posa ses naseaux sur la joue d'Etravaganza Alcohol et tenta de lui faire comprendre qu'elle, même si elle avait connu ses erreurs, elle ne l'abandonnerait pas comme ça, prenant ses jambes à son cou, même si elle était une parfaite inconnue. Déballé son passé est une chose très difficile qu'elle connait, elle est passée par là aussi. La phrase de l'étalon la perturbait. Mais si, elle pouvait comprendre. En fait... non. Il avait peut-etre raison. Peut-être que rien de tout ça ne la regardait et qu'elle n'avait pas le droit de lui dire ça. Elle ne le comprendrait peut-être jamais. Mais le sourire qu'il lui a adressé, la pomme qu'il a mangé, et à présent, ces larmes qui coulent enfin. Shara lui sourit, et elle ronflota des naseaux. Il ne devait pas se renfermer sur lui même. Même avec un passé douloureux. Il n'y avait pas que lui. Il n'était pas seul au monde. Shara était sûr que pleins d'autres êtres l'aimait beaucoup malgré ses erreurs, ses fautes, ses pêchés. La dominante ne peut s'empêche de souffler dans son oreille, de faire tout pour qu'il comprenne qu'elle voulait le comprendre. Qu'elle voulait bien qu'il lui dise son passé. Mais si il ne voulait pas, rien ne s'arrangerait, si ?! Shara était désesperée. Elle voulait lui dire ce qu'elle avait en tête, mais n'osait pas tellement. Mais après tout, pourquoi ne pas essayer ? Etait-ce dangereux de poser une seule question ? bah non, après tout ! Soit il lui répondait soit il lui répondait pas hein. Alors, de sa voix douce, elle prit son courage à deux mains, et posa la question la plus redoutée.

- Tu veux bien... me dévoiler ton passé ? Je ne voulais pas te poser cette question, mais je veux voir ce qu'il ne va pas, je veux entendre. Je ne 'enfuierai pas, je n'ai pas peur d'affronter le passé des autres.

Shara passa sa tête sous celle de l'étalon et la frotta un petit peu, lui motnrer à quel point il n'était pas S E U L.

Et je l'entendais me demander mon passé. J'aurai du m'y attendre. Je ne savais pas si je pouvais lui dire ou non. Je me sentais trop coupable. Et même si elle disait qu'elle ne s'enfuirait pas, je savais qu'elle allait devenir plus méfiante. Je n'y arriverais pas. Je n'ai jamais été, je n'ai jamais eu droit au bonheur, je n'en ai jamais eu, et ça n'allait pas changé. Mon sourire ancien semblait être enterré sous terre, j'étais... j'étais fou. Je m'étais promis de ne jamais raconter mon passé. Mais il fallait que j'en parle. Mais je ne sais pas à qui. Il le fallait, même si ça n'allait pas être simple. Je ne peux pas sortir tout sans gêne, sans honte. Surtout sans honte.

- Je n'ai pas connu mes parents. J'ai été chassé du clan où je vivais. J'ai joint un clan de HLL, je crois que c'est ça qu'il ne fallait pas faire.

J'ai soupiré. Je n'avais pas terminé, mais la suite était pire. Comment lui avouer que j'avais saillie de force des dizaines de jument par saison des chaleurs, que j'ai abusé de leur confiance.

- Je... je saillissais de force des juments, j'abusais de leur confiance et...

J'ai soupiré encore une fois. Voilà l'erreur fatale. Mais j'ai erré, ça a contribué, je pense. Pendant ce temps je restais immobile, me dévoilant à Shara comme si c'était une amie de longue date. De quelques minutes. Ce n'était pas mon amie. C'était comme confidente, si on peut dire.

- Et puis, j'ai erré jusqu'à arriver ici.

J'avais fini mon récit. Je supposais qu'elle ne voulait plus de moi après ce que je venais de raconter. J'ai fais volte-face. Je suis parti vers l'eau, tournant le dos à la jument. Je n'ai pas regardé mon reflet. Je n'en avais plus la force. Et que je suis lâche, lâche. Même pas capable d'affronter le regard de la femelle après avoir tout dit. Ou presque.

Shara fut étonnée de la première phrase de l'étalon. Il n'a pas connu ses parents, il a été chassé de son clan et il est devenu HLL. La jument ouvrit grand les yeux. C'était terrible. Mais la suite l'effraya encore plus. Comment s'était-il forgé un caractère comme ça ? Il ne devait pas abuser de la confiance des juments. Mais elle comprenait qu'a la suite de ce passé, saillir des juments n'était pas exceptionnel, mais très dangereux pour sa peau. L'étalon avait certainement cru qu'elle s'en irait, ayant peur ou n'aimant plus trop l'étalon. mais non. Elle restait là. Et quand il lui tourna le dos, elle revança vers lui. Elle vint près de l'eau, à côté d'Etravaganza Alcohol et regarda le reflet de celui-ci. Il était beau, certes, mais à l'intérieur, il était sale. Moche, sale, il devait se sentir comme ça. La dominante toucha de ses naseaux l'eau pour brouiller leur reflet et se colla à l'étalon, touchant ses naseaux tout doux avec les siens. Il ne devait pas croire qu'elle s'en irait pour ça. Car elle était là, et elle resterait là. Elle hésitait à parler. Ce devait être dur pour lui. Mais ca l'était aussi pour elle. Est-ce qu'elle devait lui expliquer elle aussi son passé ? Non, elle attendrait un chouilla. Elle voulait le réconforter, mais comment ? Shara savait bien qu'elle ne pouvait pas vraiment faire quelque chose car elle n'a pas vécu la même chose. En quelque partie oui, le passage de saillie de force, mais d'un côté non. Personne ne vit la même chose, même si souvent les histoires sont très ressemblantes. Ce ne sont ni les même paysages, ni les même chevaux, ni vraiment la même chose de vécu. Shara but quelques gorgées, laissant un peu le silence rêgné autour d'eux, laissant les oiseaux chantés près d'eux. La jument releva la tête et regarda l'étalon qui n'avait plus la force de faire le moindre pas, apparament. Alors, elle se décida enfin à parler, et, de sa voix extrêmement douce, ecnhanteresse, elle commença à lui prononcé de simples phrases pour essayer qu'il reprenne ses esprits, qu'il comprenne tout ce qu'elle veut lui dire, lui faire justement comprendre.

- Et tu croyais sincèrement que j'allais partir, et te laisser seul ? Certes, je ne comprends pas le pourquoi des saillies de force, mais tu sais, moi aussi j'ai eu une saillie de force. Et ca me dégoute. Mon passé est douloureux aussi. Je suis née et ma mère est morte à cause de moi, à cause de ma naissance. Et tout ce qu'elle a prononcé avant sa mort c'était "Shara". Mon père voulait mettre fin à ses jours, mais il se disait que mettre fin à ses jours serait une mauvaise idée car je serais seule au monde. Il veilla sur moi encore de longues années. Mais un jour, son coeur s'arrêta net. Il mourut jeune. J'ai laissé le troupeau à quelqu'un et je suis partie. En cours de chemin un étalon agressif par les chaleurs à voulu me saillir, et je me suis défendu pendant qu'il était sur moi. Il m'a infligé une blessure que j'ai à la fesse droite. Et je suis arrivée ici. Puis je t'ai rencontré. Et je sais que c'est dur. Mais reprends toi. Car moi, je te pardonne, même si tu ne m'as rien fais. Je te pardonne ton passé. Maintenant relève-toi, et ne tombe plus.

Shara passa sa tête sous celle du stall et se frotta contre, restant dans cette position.

J'avais eu l'impression que mon cœur s'était arrêté de battre. Tant mieux. Mais je vivais toujours, je la sentais revenir vers moi. Je me demandais si elle ne faisait pas semblant. Et j'évitais son regard, comme j'évitais de regarder mon reflet. Je n'osais plus un pas. Je l'ai sentit se coller à moi. Je l'ai laissé faire, me toucher les naseaux, sans rien dire. Elle pouvait tout me faire, me noyer, me tuer, m'aimer, ou encore partir. Elle avait encore tout son temps, elle pouvait encore. Je n'étais plus comme ça. Peut-être que si après tout. Je verrai lorsque ce seront les chaleurs, si je résiste ou non à l'envie... de saillir de force. J'étais sur qu'il me restait ce défaut, un sale pervers. Je l'ai écouté. Sans rien dire, sans l'écouter vraiment. J'ai entendu son discours, sans être réellement attentif. Elle avait aussi été saillie de force. Et si ça avait été moi ? Non, ce n'était pas possible. Mais je voulais lui demander comment était son agresseur. Pas pour la protéger. Je ne protège plus. Je ne suis plus un gentleman, et d'ailleurs, je ne l'ai jamais était. Et ça, c'est triste !

- Qui était-il, à quoi ressemblait-il, ton agresseur ? Je le connais peut-être. Peut-être.

Ma voix était sans sentiment, j'avais dis ça en regardant au loin. Je n'avais plus rien à dire. Car oui, je le connaissais peut-être cet étalon, même sur. J'ai déjà entendu un étalon de notre groupe de HLL dire qu'il avait saillie de force une jument grise pommelée, en laissant une blessure à une de ses fesses. Laquelle déjà ? Je ne me souviens plus. Je crois que c'était le dominant qui avait dit ça. Le plus affreux HLL. Il paraissait qu'il tuait avec des souffrances beaucoup d'autres, qu'il saillissait de force. Mieux valait ne pas croiser son chemin.

- Était-il noir ?

Oui, son dominant était noir. Je craignais que oui. Et qu'il traine encore dans les parages. Et s'il surgissait, là, disant tout haut ce qu'il pensait. Je l'imagine déjà dire de sa voix sombre et cruel " Tu es prêt Etravaganza... Je veux que nous abattions cette jolie petite jument... " Je n'aurai pas pu la protéger si ça arrivait. J'étais trop faible contre le dominant. Tout ce que je lui aurais dit, c'est de fuir, car je ne pourrai pas la protéger. Je suis trop cruel. Le dominant m'aurait abattu si j'avais refusé d'obéir à ses ordres. Je tiens à ma vie. Je veux mourir, mais pas à la place de quelqu'un d'autre. Et surtout pas dans ces conditions.

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