Dans un galop effrene... [ P V Etra' ]

Dans un galop effrene.
P r i v e E T R A V A G A N Z A

Je galopais. Libre, pour une fois. Le vent me sifflait dans les oreilles, que je rabaissait presque instantanement, pour signaler mon caractere brulant et ma mauvaise humeur. Mes sabots me conduisaient tout seul, evitant chaque trou et bosse qui pourraient se rrevler dangeureuse, et me faire trebucher.
Je venais de m'echapper des Hommes. Je croyais etre seule dans ces terres vastes, mais je sentais a l'odeur que des chevaux y habitaient, malgre le climat rude, et le sol froid. Mais pour l'instant, je m'en fichais, je ne pensais qu'a une chose : me sauver. Je pensais bien sur a ma famille, desormais assez loin. J'avais peur, mon coeur battait vite, mais je continuais, je ne m'arretais jamais. Ils me faisaient peur, avec leur batons pointus et leurs fleches qui zebraient le ciel orageux.
Je galopais si vite que je faillis me cogner violemment contre un immense arbre. Heureusement, je me cabrais sur mes posterieurs et battit des sabots, pour retrouver mon equilibre, avant de retomber doucement sur le sol dur. Je m'immobilisa, jetait un coup d'oeil derriere moi : mais aucun bipede ne me suivit. Je me laissa le temps de souffler, et en profita pour tourner la tete, et regarder autour de moi :
Il y avait une grande praire, parsemee ici et la d'arbres majestueux. Les plantes sauvages dominaient le sol ; les mauvaises herbes enfoncaient leurs dures racines. Au beau milieu du plateau se trouvait un vaste lac, qui semblait renvoyer des images pailletees d'argent. L'air froid donnait a ce paysage un aspect froid mais calme. Il soufflait legerement sur le lac d'argent, ce qui eut pour consequence de creer des sortes de cercles sur l'eau : c'etait beau...
Plusieurs oiseaux s'envolerent, tantot blancs, tantot marrons. Ils executaient tous parfaitement des figures aeriennes merveilleusement calculees. Ils maitrisaient parfaitement, comme des artistes qui peignait d'une main sure un tableau de ciel blanc et epais. Cette pensee m'apaisa, et je me sentis pour une fois, calme, et reposee. Je croyais bien etre en securite ; mais il fallait rencontrer les " autres " pour le determiner.

» Dans la nuit...