Dans la nuit...

Floralia galopait dans la nuit, sa crinière noire de jais flottant dans le vent. Ses sabots foulaient les cailloux, lui faisant mal à chaque pas. Mais elle s'en fichait, elle aimait souffrir. Tuer, souffrir. Les deux choses pour lesquelles elle était née. Elle repensait avec délice aux poulains sans défense qu'elle avait blessés à mort lors de son histoire du Grand Nord. Elle aimait tuer, et elle les avait regardés souffrir, à l'agonie, en leur lançant son même regard sans pitié que celui qui flambait dans ses yeux, durant cette nuit.
Souviens-toi, les deux poulains sur lesquels tu avait envoyé deux énormes pierres, et souviens-toi surtout de leur de corps frêles écrasés l'un contre l'autre, encore chauds...
Floralia accélèra, savourant la fraîcheur de la nuit. En tournant sa tête vers le lac, elle lança un hénissement de défi à qui pouvait l'entendre.
Pourquoi ne pas aller dans le lac ??
Floralia y pensa et aussitôt, ralentit et se laissa glisser dans l'eau glaciale. Elle la sentait lui entrer dans la peau, refroidissant encore plus son coeur...
Elle souffrait, et elle aimait ça.
(Premier mess' à Calao pliiz' ^^)

( Ba c'est pour Calao ou pour moi ^^ )

(Bah va-sy viens ^^)

La nuit était claire et sans nuages, une lune bien ronde brillait avec convictions entouré de milliers d'étoiles, le tout déversant une agréable lumière diffuse et pâle. Une silhouette sombre se tenait droite, légèrement bancal a cause d'un postérieur mis au repos. L'inconnu semblait somnoler toujours est-il qu'il se trouvait sur un des nombreux petits ilots qui parsemaient le lac. Un vent doux venait jouer entre les crins clairs qui voletaient sans résistance, tandis qu'un soupir s'échappa de la bouche de l'individu. Leading Spark se sentait bien, là, seul. Enfin jusque là, il se sentait bien et totalement seul, car un hennissement le défiant vint le sortir de sa torpeur. Emmargeant d'un sommeil sans rêve, il leva la tête.

(Désolé beaucoup trop court mais je dois y aller ! )

Lilly laissa couler l'eau claire sur son corps, plongeant entièrement dans le lac pendant quelques instants, puis sortit du lac en s'ébrouant. La lune éclairait la surface du lac et ses profondeurs, et les algues semblaient réaliser un ballet hypnorique avec les poissons, éphémères traits de lumières dans les profondeurs insondable du lac. Après avoir admiré cette nuit, elle se dirigea vers une silhouette équine claire, dont les crins voletaient mollement dans le vent. Aujourd'hui, elle avait décidé d'être gentille..
S'approchant de l'étalon, elle le salua en silence, le considérant avec curiosité.

Les yeux encore fatigués, il chercha quelque chose ou quelqu'un plus précisément. Abattu, pour une raison inexplicable, encore de pire humeur maussade que d'habitude, l'étalon finit par voir une frêle silhouette. Petite, fine, une pouliche. Lorsqu'elle s'approcha un peu plus, il put voir qu'elle arborait une robe d'un noir de nuit, profond sans aucun reflet. Une impression de déjà vu se dessina sur ses traits fins. Son regard chocolaté, parcourut les courbes du corps de la yearling. Encore mouillée, de l'eau tombait sur le sol terreux, et ses courts crins restaient aussi mollement que ceux de l'étalon sur son encolure fine. Finalement avec une légère anxiété il la regarda dans les yeux, dans un silence parfait. C'était sur il l'avait vu une fois auparavant. Dans une clairière ou autre lieu dont il ne se souvenait plus. Mais leurs entrevue n'avait pas duré énormément de temps et ils n'avaient échangé aucune paroles. Le seul souvenir qui en restait était la vue d'une jeune pouliche trop sure d'elle et particulièrement désagréable. Or ce soir, elle semblait plus apte a lui plaire moralement. D'abord, aucun sentiment de mépris venait troubler ses beaux yeux sombres mais plutôt une certaine curiosité et puis elle l'avait salué avec un minimum de respect mais en silence.

Leading Spark lui rendit son salut, gardant lui aussi le silence. Le vent doux soufflait toujours apportant un peu de fraicheur aux deux chevaux. S'il avait était un minimum normal, l'étalon aurait finit par se présenter avec galanterie mais il n'était pas comme ca et elle devrait s'y accommoder. Pas question pour lui de se présenter ! Détachant son regard sombre de celui de la jeune pouliche, il balaya les environs des yeux sans prêter toutefois attention a la beauté du lieu.

Lilly l'observa avec une curiosité grandissante. L'étalon alezan la regardait, droit dans les yeux. Il semblait chercher son regard flamboyant qui avait disparu dans une lueur de curiosité. Pour lui montrer que sa haine n'avat pas totalement disparue, elle laissa percer sa haine pendant quelques secondes, puis la fit quitter son regard, à regrets. Le vent ébourrifait sa crinière et la faisait danser mollement, parallèle à l'horizon. Elle releva la queue. Elle entendait une douce mélodie. Une mélodie qu'elle n'avait pas entendue depuis bien longtemps. Une mélodie... d'Amitié ? Lilly écouta encore un instant, puis se retourna vers l'alezan et lui demanda doucement : " Qui es-tu ? "

Ainsi elle aussi se rapellait leurs furtives rencontres, aucune paroles échangées un simple mépris et une profonde répugnance pour ce petit être que l'on pourrait croire innocent et inconscient. Quel gâchis ! Mais passons, peut être que cette mauvaise impression était fausse, le dicton le dis si bien ! Leading Spark choisit, donc, d'oublier cette scène dans le cimetière des arbres et fit comme si c'était la première fois qu'il la voyait. Mais comment voulez-vous oubliez quelque chose quand on vous le rappelle, car oui c'était bien cette même lueur qu'il venait d'apercevoir dans les yeux de la petite inconnue. Un sentiment de dégout s'afficha sur les traits de l'étalon pour s'effacer aussi vite qu'elle avait fait revenir sa curiosité. Il secoua la tête comme pour chasser l'idée de fuir le plus loin afin d'éviter le contact avec la pouliche. Puis avec légèreté il reposa son regard sur elle, regard dénué d'expression, regard neutre mais profond. En espérant s'être trompé sur le caractère de la jeune jument a la robe de nuit, Leading Spark l'écouta avec attention. La question qu'elle lui posait était tout bonnement naturelle, mais il la redoutait. En l'entendant, il recula d'un pas et leva la tête un peu plus haut, ses fines oreilles se dissimulant sous ses crins fauves. Le silence se réinstalla immédiatement et les yeux sombres de l'étalon se perdirent plus loin, derrière la pouliche et au delà de la rive. Un instant rien ne se produisit, il était toujours imobille semblant réfléchir s'il devait ou non lui répondre. Avec lenteur il reposa sur elle ses prunelles et laissa encore le suspens rentre l'atmosphère un peu plus tendue. Les premières impressions sont souvent fausses... Cette phrase lui trottait dans la tête, et quelques chose en cette pouliche l'intriguait et lui donnait envie de la connaitre. Rare privilèges dont il fallait se sentir fier.

- Mon nom ne t'apporterait pas grand chose, dis moi plutôt le tien.

Sa voix était caverneuse et étrangement douce. Il en fut lui même ettoné mais ne dis rien, en essayant d'oublier que c'était également la première fois qu'il parlait depuis son arrivé sur Celoniel.

Cet étalon lui plaisait, il était doux et secret. Mais était-ce vraiment sa personnalité ? Mystère.
Lilly, voyant bien que l'étalon avait peur de son regard, le dissimula sous sa curiosité. Le vent soufflait de plus en plus fort, et la lune brillait de plus belle. Elle soupira en la regardant. Que voir de plus beau ?
Il commença à neiger, une jolie pellicule blanche enveloppa le paysage féérique.
" Je m'appelle Lilly Floralia... " dit doucement la pouliche rêveuse, tout en observant la lune.

Le contact du froid sur ses flancs arracha un sursaut suivit d'un léger frisson, a l'étalon qui s'était de nouveau perdu dans des pensées dont lui seul connaissait le sens. Avec un moment d'hésitation il reposa son regard sur la pouliche. Celle-ci brisa le silence profond. Elle se nommait Lilly Floralia, jolie prénom. Une consonance douce et agréable, qui glisse tendrement jusqu'aux oreilles. Encore une fois il se demanda comment elle était devenue si méchante voire sadique. Mais il ne lui poserais pas la question , pas parce que cela pourrait s'avérer déplacer mais simplement parce qu'elle finirait par lui retourner. Question banale mais encore trop douloureuse pour Leading Spark qui détourna les yeux après avoir hocher la tête aux paroles de Lilly. Son regard s'accrocha sur la Lune. Ronde, pleine et magnifique. Elle semblait si majestueuse au milieu de toutes ces étoiles, si grandiose. Malgré lui, l'étalon s'imaginait a sa place. De cet endroit il pourrait tout voir, tout entendre, tout savoir. Il verrai ce qu'elle fait a chacun des minutes qu'offrent la vie. Mais il verrait aussi toute cette violence. Finalement il préférait rester les quatre sabots sur terre. Et reporta son attention sur la pouliche a la robe sombre, timidement mais surtout maladroitement il lui sourit. Sans vraiment savoir que dire il gratta machinalement me sol caillouteux.

Un sifflement se fit entendre. Léger, neutre. Une brume très dense descendit doucement sur le lac. Et, apparaissant de nul part, un fantôme se matérialisa. Il marcha en direction des deux chevaux. Aucun sourire sur ses lèvres. Pas un clignement d'oeil. Rien. Son corps ne frémissait pas. Aucun coeur de battait dans son poitrail. Le spectre gardait son air neutre et se mit à fixer la pouliche. Un regard intense, mais qui ne reflétait pas le moindre sentiment. L'équidé fantomatique ne bougeait pas une oreille. Absolument aucun signe de vie. Normal. Il était mort.

Une silhouette d'un blanc éclatant apparut à l'horizon. Bientôt, quelques secondes plus tard, elle était à côté de l'autre fantôme, sans qu'on it pu savoir comment elle avait réussi à avancer aussi vite. Abiradith se cabra, et lorsque ses sabots retombèrent sur le sol, des gerbes d'étincelles volèrent autour de lui, crâmant quelques brindilles.
Il fixa Ethorecien. Puis, sans avertir qui que ce soit, il rua et donna un coup de sabot immatériel dans le flanc de la jument fantômatique, en soufflant quelque chose de glacial par ses naseaux, qui ressemblait fort à du feu, mais en...blanc et très froid...

» Dans un galop effrene... [ P V Etra' ]