X__Petit cheval blanc... [ L]

Thaliwan avait depuis toujours l'habitude de se rendre dans les forêts de son clan, là où il se sentait vraiment chez lui. Mais voilà qu'il venait tout juste d'entrer dans un nouvel endroit, là où tout était brumeux et humide. Qu'est-ce qu'était cette épaisse vapeur blanche et étrange ?

L'étalon avait décidé de connaître par coeurs le territoire des Lumineux mais ce n'était parfois pas chose facile, surtout en ce moment précis. Jamais il n'avait eu affaire à un terrain si accidenté, et Thal' avait bien du mal à s'y habituer. Toutefois le paysage était magnifique, et ça remontait son moral. Il trouvait cependant étrange que la forêt soit si minuscule et que, quelques fois après seulement que quelques dizaines de minutes de marche il se retrouve davant une étendue d'herbes.

C'est alors que devant lui une silhouette se dessinait, de plus en plus fine, de plus en plus commune. Un autre cheval ? Ici ?
Bah... Ce n'était pas extraordinaire. Comme dans toutes ses rencontres, Thaliwan resterait calme, timide, et passerait pour un vrai idiot.

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APOLOGIZE

That it's too late to apologize, it's too late
I said it's too late to apologize, it's too late

I'd take another chance, take a fall, take a shot was you
And I need you like a heart needs a beat

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J'étais là, immobile, observant le ciel brumeux. Était-ce une caractéristique de ce lieu ? Peut-être. Je marchais, lentement, de pas lourds, s'enfonçant dans la terre molle, ou plutôt l'herbe molle. J'avançais, perdu dans mes pensées. Je réfléchissais à propos de cette brume étrange, qui surplombait les lieux hauts. Je regardais cette brume épaisse, ressemblante à un nuage. A un nuage qui prévoyait de la pluie. Moi, j'aime la pluie. Je ne sais pas pourquoi, j'aime avoir mon fin corps mouillé, faisant ressortir mes muscles. Non, je ne suis pas narcissique, juste un peu. Revenant sur Terre, j'aperçus un cheval, blanc au loin.

M'approchant, je découvris un étalon. Je m'arrêtais, net, prenant la peine d'observer le nouveau venu, sans rien dire. Les oreilles sur les côtés, je restais silencieux, comme si j'étais muet, ce qui n'étais par contre pas le cas. Malheureusement. J'aurai voulu être muet, pour ne pas répondre aux autres. J'aurai aimé être sourd, pour ne pas entendre les êtres. J'aurai était heureux si j'étais aveugle, je ne verrais pas la tête des autres.

Je me suis mis à brouter. Seul le bruit de mes mâchonnements cassaient sans cesse le silence qui restait pesant, n'empêche. J'ai arrêté de brouter, et j'ai observé encore une fois le blanc. Qui était-il ? Je mourrai d'envie de le lui demander, mais non, je restais silencieux, quelque soit la question que je voulais lui poser. Ce n'était pas moins de la timidité, ni de la méchanceté. Je n'aime pas les conversations basiques. Les originales sont toujours les mieux. Et si c'était pour que le blanc me pose pleins de questions, je pouvais repartir.

Silver galopait fièrement, la queue en panache comme à son habitude. Pourquoi fallait-il qu'à chaque fois qu'il vienne quelque part, il y vienne en galopant fièrement, hein ? Lui même ne le savait pas. On va allez loin -_-.

Bref, Silver aperçut à l'horizon deux point. L'un blanc, l'autre marron. En s'approchant il distingua que c'était deux chevaux. Des chevaux familier. En effet se trouvait ici un cheval de son clan qu'il avait rencontré sur l'île et un autre de son ancien clan qu'il avait rencontré près du lac.

Un sourire s'étala sur ses lèvres et Silver descendit bruyamment la colline sur laquelle il était. Il s'arrêta près des deux chevaux et souria à Thaliwan et à Etravaganza. Vu qu'aucun des deux chevaux n'allait engager la conversation, Silver se décida.

" Salut "

Un sourire amical s'afficha sur ses lèvres et ses yeux essayèrent de déceler le moindre changement d'expression.

L'étalon blanc restait là où il était, calme mais anxieux. Lui, peureux ? Non, à peine, mais l'arrivée de ce cheval le dérangeait énormément. Il était clair que l'étranger ne soit pas dans le clan des Lumineux. Thaliwan l'aurait reconnu immédiatement, et ce n'était pas le cas cette fois-ci. Il baissa les oreilles, et ne se préoccupa pas de l'étalon.

Le silence fut perturbé lorsque, à l'horizon, une autre forme se dessina. En plissant les yeux, Thaliwan pu reconnaître l'imbécile qui lui avait crié dessus il y a quelques temps. Encore lui ? Et avec cette tête si fière, si haute, et sa queue panachée ainsi... Il ne devait probablement pas avoir de problèmes de personnalité celui-là xD

Puisqu'il connaissait un peu le nouveau venu, Thaliwan répondis à son salut. Il restait quand même vigilant et pas très bavard, ne voulant pas commencer une discussion grandiose.

"Salut..."

L'étalon blanc se rapprocha des deux chevaux mais resta quand même un peu à distance. Il ne voulait pas paraître soumis, puisqu'il était sur son propre territoire. Et puis ce n'est certainement pas Thal' qui s'amuserais à chasser des inconnus des terres des Lumineux. Il était bien trop renfermé et timide pour ça... Vous l'imaginez en train d'expulser des chevaux probablement plus jeunes et plus forts ?

J'ai vu une silhouette se rapprocher. Quoi, lui ? L'étalon blanc qui l'avait embêté, celui qui parlait tout seul sur l'île... ? J'ai soupiré. Je les ai entendu dire tous les deux un simple bonjour, alors que je restais silencieux. J'ai secoué la tête, ma crinière volant, et j'ai regardé tour à tour les deux. Une réunion entre étalon... ?
Deux blancs, et un alezan. Je faisais tâche, décidément. Mais je suis pas parti, pas tout de suite du moins. J'ai levé les yeux au ciel, sans plus me préoccuper des deux, qui se connaissait. Moi, je n'avais rien à dire, même pas un bonjour. Ça aurait servi à rien. Mon nom leurs aurait servi à rien non plus. J'ai émit un ronflement maigre et peu fort, comme pour dire bienvenu aux deux.
Ce que je ne pensais pas. Je préférais être seul, parcourant les grandes étendues d'herbage des vallons. Mais je me retenait, je regardais par terre, broutant parfois.

- Bonjour.

Rien de plus. Ma voix était froide, je ne pouvais m'en empêcher. J'ai dévisagé les deux chevaux, puis j'ai commencé à brouter, même pas gêné de manger en milieu de discussion. Pour moi, ce n'était pas le milieu, mais la fin. Déjà qu'un bonjour ne servait à rien, j'aurai préféré me taire.
J'ai gratté le sol avec mon antérieur, couchant presque mes fines oreilles. Ma queue fouettait l'air, le vide violemment. Bonjour était déjà beaucoup pour moi, j'espérais qu'ils ne me demanderaient pas autre chose.