(( Cendre de Lune. - Privé. ))

( Cendre De Lune. )
Privé Skye.

Cendre de lune, petite bulle d'écume
Poussée par le vent je brûle et je m'enrhume
Je je, suis libertine
Je suis une catin
Je je, suis si fragile
Qu'on me tienne la main
Fendre la lune, baisers d'épine et de plume
Bercée par un petit vent je déambule
La vie est triste comme un verre de grenadine
Aimer c'est pleurer quand on s'incline
...

Le Soleil était depuis longtemps couché quand la Brume se leva. La seule lueur qui illuminait les lieux était celle, blanchâtre, de la Lune. L'ambiance était bizarre, lugubre. Les arbres, vieux et morts était figés dans une postures encore jamais vue, et pourtant, chacun parvenait à être différent des autres. Quant aux pierres, posées là au cours d'on ne sait quel éboulement, elle forçait tout visiteur à zigzaguer pour les éviter. Chaque Roche avait son passé, chaque recoin était plongé dans l'ombre, chaque tournant cachait un possible danger, et chaque pas se transformait en piège ... D'ailleurs, les lieux étaient déserts, silencieux. Enfin, désert... Une silhouette équine, féminine et avançant sans bruit marchait calmement. Cette jument était spéciale. Très spéciale. Ellunìl Anwë dégageait quelque chose de ... Félin.

La Donzelle au regard sombre louvoyait implaquablement entre les Pierres, l'encolure arquée, la queue panachée. Pourtant, elle était pensive ... Elle se posait des questions sur son arrivée ici, qui demeurait mystérieuse. Toute son enfance s'était passée sans qu'elle sache vraiment où elle était. Et, d'un coups, elle arrivait dans un edroit apparement peuplé de chevaux. Enfin. Son attittude l'avait vite amenée à être acceptée chez les Vaguabonds Solitaires, ce qui ne lui déplaisait pas. Anwë s'arrêta soudain, les oreilles aux aguets. Quelqu'un approchait. S'était très léger, mais elle était si silencieusement plongée dans ses souvenirs qu'elle l'avait entendu. Attendant patiement que l'autre se découvre, au détour des Rochers, elle se dit finalement que ce n'était ni le lieux, ni le moment pour une rencontre. Car si l'ambiance était lugubre, à cause du silence et de la Brume, elle amenait à la morosité. Alors d'office, rien n'avait l'air jjoyeux dans cet endroit ...

C'etait la Brume. Mysterieuse, angoissante. Celle qui vous surprenait, celle qui vous faisait rever. Celle dont l'odeur etait fraiche mais desolante. On aurait dit des nuages descendus du paradis, tellement ils avaient l'air irreels, immateriels. On s'appretait a sauter dedans pour retomber sur le sol dur et froid, sur la verite. La nuit tombait ; la brume s'epaississait. Elles jouaient a cache cache ; jouaient avec la lumiere de la Lune. Une inconnue, au pas leger et aerien, entra dans leur jeu. Elle se cachait derriere un rocher ; emergait comme une ombre. Trottait ; tournait. C'etait son jeu, celui de la Lune, et la Brume. Bientot, elle s'en lassa. Esmeraelia Skye s'immobilisa, soudainement decue par sa gaminerie idiote. Elle savait mieux que ca... Skye pensait aux jeux interminables, avec la Lumiere, et les Ombres de la foret, et...lui. Cet etre qui lui paraissait si fantomatique parfois ; pour la seule et unique raison qu'il hantait ses souvenirs. Charcoal Nivan. Elle s'en surprit a repeter son nom, le murmurant, le faisant rouler autour de sa langue. Elle etait seule ? Non. Grande, fiere, immobile dans cet endroit rendu magique avec le souvenir de Charcoal. Et la fin du bonheur. La belle fermit les yeux sur ces mots qui faisaient mals, rejetait tout son, tout odeur lui rappelant ces quelques heureux jours. Et se mit a trotter, concentree sur ce paysage mysterieusement beau. Le Vent s'ajouta a sa compagnie, balayant ses crins d'une douce chanson. C'etait agreable. C'etait doux. Un rocher se tenait devant elle. Tranquillement, elle l'esquiva, tournant a sa droite. Pour se trouver face a face avec...une jument, a l'air si felin et sauvagement doux. Une jument, avec qui elle n'arrivait pas a detecter les sentiments. Skye la devisagea ; la trouvant intrus dans ce paysage ou elle meme correspondait si bien. Apres une longue minute de contemplation, la baie se decida a parler, d'un ton qui faisait mal. Qui faisait pitie.

- Bonsoir.

Joli Rp'.
Anwë observa silencieusement l'inconnue qui se profilait devant elle. Elle avait l'air de s'accorder avec les lieux. Inssaisissable, et mélancolique. Profondément mélancolique ... Tandis que Ellunìl, elle s'accordait beaucoup mieux avec une forêt, et la Danse des Ombres, de la Lune et du Vent. Elle préferait ses courses folles, tourbillonantes, ou bien simplement le calme qui regnait parfois. Elle n'était pas faites pour ses jeux de Cache-Cache infini ... Quand l'inconnue lui parla, le ton confirma à Anwë se qu'elle pensait. Cette personne était triste. A un point inimaginable ... Penchant légèrement la tête, puis inspira. Elle salua, mais à sa manière, l'autre jument. Cette à dire qu'elle lui adressa un signe de tête, une sorte de petite révérence. Se redressant, elle planta son regard sombre mais rempli d'étoile dans celui de la Jument. Il était vide. Avec un léger frémissement, Ell' songea que, si elle l'avait pu, elle aurait sacrifier les étoiles qui vivaient dans son regard pour les donner à l'autre. Pour illuminer ce visage si triste ...

< Ellunìl Anwë. >
Sa voix avait tranché l'air, froide mais si chaleureuse. Comment pouvait-elle affiché un air si solitaire alors que l'autre avait besoin d'aide, comment pouvait-elle être si spéciale .., Nouveau frémissement. Ellunìl perdait pied. Elle ne se reconnaissait plus, ne savait plus où elle en était. Mais cela, cela n'avait absolument aucune importance. Elle devait préserver les autres. Ne pas leurs montrer ses propres souffrances. Et puis, elle ne donnerait pas cette joie aux personnes qui voulaient la voir souffirr parce qu'elle était différente. Question d'orgueuil ... Revenant au présent, elle attendit avec patience que l'autre décline son identité, ne laissant rien paraître de son malaise. Enfin. Elle sourit légèrement, et fugacement. Ses yeux brillaient toujours, mais elle ne frissonait plus.

- Vous voulez mon prenom, je suppose ?

Ayant repris son ton froid et glacant habituel, la Demoiselle fixait avec ardeur la Feline, ou alors Ellunil Anwe. Un nom doux et tiede, mais qui dans la bouche de Skye, ressortait dur. Comme chacun de ses mots, malheureusement. Elle semblait avoir un certain pouvoir, une force superieure a ses paroles, les faisant tourner comme elle voulait malgre le sens de ses mots. La Jument a la couleur si sombre pouvait te jurer qu'elle etait heureuse avec des mots aux tons sinistres. C'etait son pouvoir a elle. Rendre les choses tristes, lugubres, repandre un peu d'elle meme dans ce monde en noir et blanc. Histoire de " ameliorer " les choses. Vive le bonheur, n'est ce pas ? Oui. Esmeraelia etait une personne bien pessimiste, qui avait depuis fort longtemps cesse de croire que la Vie s'ameliorera.

Lentement, la Belle detourna la tete de la Feline. Pour observer avec attention les arbres environnants ? Jouer l'indifferente aupres de l'Autre ? Regarder la Brume se tortiller au sol, taquinee par le Vent ? Ou...pour deposer ces quelques perles blanches et mouillees sur le sol, pour pleurer pour lui ? Grand Secret, qu'uniquement l'Arbre mort, qui se dessinait devant elle pouvait comprendre...

» ( Avec une douce lune remplie de miel au gout legerement suave