Danse avec LUI

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DANSE AVEC LUI

[ Instrumental ]

Musique
Premier message -> Leading Spark

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Il pleut. L'eau infiltre ma peau, il fait froid. Très froid. Je marche dans les herbes hautes, la tête basse, sans faire aucuns gestes. J'en oublie la pluie qui s'abat sur mon corps. Je supporte l'eau. Mes poils sont trempés, je ruisselle de gouttelettes, l'eau inonde le sol devenu boueux. Quel temps de chien ! Je me demande ce que je fais ici. Un bruit étrange, un craquement, me fit sursauter, réveillant mes sens, reculant. Des craquements se répétèrent. La peur, la méfiance. Mon esprit était en bazar, sortant d'horribles images. Quelles images ? De félins, de dangers. Car oui, je me méfiais de ces bruits qui se répétaient, de ces herbes hautes qui bougeaient, comme animées par un vent. Sauf, qu'il n'y avait pas de vent. Était-ce étrange ? Une ombre noire surgit, enfin, devant moi, me montrant ses crocs pointus et ardus. La pluie continue, des grondements inquiétants retentissent ensuite. La scène est lugubre, inquiétante. Des cris aigus venant de l'animal s'entendent. Je ne vis même pas son ombre disparaitre, le temps revenir comme avant. Qu'était-ce ? Surtout, drôle de coïncidence. Mais je hausse les épaules, l'air de rien, continuant ma marche.

[ Peu d'inspi en commençant un sujet. Désolé. ]

L'eau ruisselle avec une douceur presque étrange. Lentement elle coule pour finalement se perdre dans les hautes herbes jaunies par un soleil dont on ne ressent pas la chaleur aujourd'hui. Sous des sabots larges, les brins d'herbes se plie pour laisser passer le corps alezan d'un petit étalon. Sa robe d'habitude au multiples reflets est maintenant terne et beaucoup trop foncé pour paraitre naturel. Mais Leading Spark ne cherche même pas a se protéger de la pluie qui tombe depuis un temps incertain, il progresse avec lassitude. Le temps qu'il fait le laisse totalement indifférent, de toute façon il fait le même temps depuis qu'il est arrivé ici. D'abords agacé par le contact des gouttes qui tombaient sans relâche sur son dos, il a finit par oublier ou plutôt ignorer les caprices de la météo. La tête basse, les crins collés mollement contre son encolure et ses flancs. Une présence incertaine se fait sentir, le rend nerveux. Elle semble pas normal, aucune odeurs ne parvient a ses naseaux exagérément dilatés et son regard sombre a beau chercher aucune silhouette ne vient perturber le paysage gris et morne. Méfiant, il repart et tente d'oublier ce sale pré-sentiment. Mais l'étalon n'y arrive pas, il a l'impression d'être sans cesse suivit et redoute de plus en plus cette créature qui joue de lui. C'est presqu'avec une certaine satisfaction qu'il voit se dessiner une forma incertaine dans le floue de la pluie. Au bout de quelques instants les contours deviennent plus nets, dévoilant un corps fins et élancés mais Leading Spark ne s'attarde pas sur les formes de la créature. Des grondements lugubre retentissent dans le silence du lieu, comme si des dizaines de ces créature l'entourait et grogné ensemble, s'amusant avec cette inquiétude qui augmente en lui. Mais rapidement l'image disparait, et tout redevient comme avant. Perplexe, l'étalon sursaute en retrouvant la sensation de l'eau ruisselant sur sa robe mouillée. Il met un certain temps avant de repartir, en effaçant ce qui venait de se passer.

Ce n'est déjà plus qu'un souvenir lorsqu'il aperçoit une seconde silhouette. Leading Spark se fige et observe la forme floue qui marche vers lui. Il arrive vite a ne pas l'associer a ce qu'il vient de voir. Sans erreurs possible, c'est bien un équidé qui se rapproche avec insistance de lui. Immobile, la tête haute et le regard posé sur l'inconnu il attend préférant, cette fois, de la compagnie plutôt que son habituelle solitude.

Musique (Show Me Love)

Je continue à avancer, oubliant la chose qui m'avait menacé avant. Je rêve comme un enfant. Je regarde le haut ciel, il semble inaccessible, loin, haut. La pluie mouille mon poil soyeux. Qu'importe, je suis déjà sale et mouillée ! Je ne cherche pas forcément la beauté, la propreté. Je m'assume comme je suis, je ne cherche pas à m'embellir, pour tromper les autres sur mon identité. ♫ Show me Love, Show me Love, Show me Love, Show me Love, Show me Love, Till you open the door. ♫ Ma voix résonne dans ma tête, je chante mal et faux, mais je chante, et il n'y a pas d'autres chevaux pour m'apercevoir et m'entendre chanter cette chanson qui me trotte dans la tête. Je prends une voix ressemblante à celles des chanteuses que je ne connais pas, mais je suis pas assez idiote pour danser sur le rythme de la musique sans musique de fond. Ma voix, il n'y a qu'elle et la mélodie de la pluie s'écrasant au sol. ♪ Show me Love, Show me Love, Show me Love, Show me Love, Show me Love, Till im up off the floor. ♪ Tout continue jusque ma voix s'écrase d'une intonation descendante, comme si j'avais fini une phrase. Ma phrase, celle de ma chanson. J'aperçois une silhouette, au loin. Je m'immobilise. Je la regarde s'arrêter à son tour. Je reste un moment immobile, n'osant plus un geste, un mouvement, regardant la silhouette. Que vois-je, une silhouette noire se confondant avec le sombre de la plaine ! Que vois-je, que vois-je cette silhouette s'arrêter devant moi ! Et je peux recommencer à chanter, il ne m'entendra pas et plus. Et je recommence de ma voix basse. ♫ Show me Love, Show me Love, Show me Love, Show me Love, Show me Love, Till its inside my pores. Show me Love, Show me Love, Show me Love, Show me Love, Show me Love, Till im screaming for more... ♫ J'arrête. Je ne sais plus les paroles. Serais-je devenue une victime des pertes de mémoire ? Je la savais si bien avant qu'il arrive... C'est étrange, mais je ne me pose pas de questions. Les paroles ne reviennent plus à la surface de ma mémoire. J'avance, d'un pas lent et lourd. J'avance vers cette silhouette elle aussi immobile. Ma crinière volant avec le vent qui soufflait, ma crinière se collant à mon encolure. La silhouette devient de plus en plus net. Je vois, je vois. Que vois-je, cet étalon alezan ! M'avait-il entendu ? J'espère que non. J'espère. J'observe l'étalon, l'alezan. Je l'observe de haut en bas. Lui aussi est mouillé. Quelle étrange coïncidence. Étrange, peut-être pas, mais normale. Nous serions tous mouillés si nous nous déployions, si nous nous risquions à venir trainer ici. Je plante mes sabots dans le sol. Quelle impolitesse ! Je le regarde, sans dire un mot. Mes lèvres se bougent dans tous les sens, je me viens à observer l'alezan, l'inconnu si je puis-je dire. D'ailleurs, je ne trouvais rien à dire. / Heurm, heurm... me raclais-je la gorge, bonjour. / Quoi de plus simple. J'aime la simplicité, comme j'aime voir les fleurs sous un temps de soleil. Que ce serait beau, une belle rencontre sous une journée ensoleillée. Je n'imagine même pas ! Mais je m'y force à voir ce champs sous son meilleur jour, un jour de soleil, de chaud, des fleurs et sans prédateurs. Que ce serait beau... Mais je suis dans un rêve, la réalité n'y est pas. Les gouttes s'écrasent sur mon corps maintenant froid, je reviens au réel. Comme c'était beau, comme c'est beau les rêves...

» Avec Etravaganza
» Avec Underhand...
» * Avec en bel entier ^^