Les vas et viens. PV n°1

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LOLLIPOP

I said sucking to hard on your lollipop
Oh, loves gonna get you down
I said sucking to hard on your lollipop
Oh, loves gonna get you down

Musique

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Eh bien, qu'il est dur ce sol ? Tapant du sabot sur celui-ci, la seule chose que j'arrivais à faire était de jeter sans le vouloir des cailloux plus loin. Entre autres, il ne faisait pas mauvais, mais il ne faisait pas chaud non plus. Des journées qui mériteraient d'être marquées d'une pierre blanche, selon moi. Parce que, en hiver, rares sont ces jours de cette saison où il ne fait pas un vent glacial. Et j'avance, lentement, sur le sol parsemé de pierres grises et foncées, sur ce soi-disant pierrer. J'avance, sans me rendre compte que je suis chez les Ténébreux. Je ne m'invente même pas mon sort si je venais à rencontre un Ténébreux -justement-. Serais-je renvoyée sur les terres dites communes ? Où alors, je n'imagine pas le sort de devenir poulinière de leur clan. Quoique... Je n'aime pas les poulains. Rien que d'en voir m'énerve. En effet, je n'ai pas franchement le comportement d'une mère idéale -quoique j'espère ne jamais devenir mère.-. Mais j'avance, sans me soucier de l'ombre devant moi, un étalon alezan. J'étais dans mes pensées ; et voilà ce que ça produit. Un fastidieux travail. Je m'arrête. Roulant des yeux perplexes, je me retrouve une queue dans les naseaux, une croupe, un dos, une encolure, jusqu'à ce que je sache que j'avais affaire à un étalon. J'affichai un sourire imbécile et idiot, me décalant, observant de haut en bas celui qui n'avait pas à paraitre immobile sur mon chemin. Même si je ne voulais pas avouer qu'il était beau, je continuais de regarder son corps, jusqu'à connaitre par cœur la forme de ses flancs, de son encolure, de son poitrail écumé. Me voilà bientôt l'épaule appuyée sur la croupe musclée de l'alezan, le prenant pour un robuste arbre pour se reposer. Je m'attendais à ce qu'il riposte par un coup de sabot par exemple. J'ai soupiré, sans raisons apparentes. Avant qu'il ne dise quoi que ce soit, je me pressais à dire / Bonjour, beau monsieur. / Même si je ne pensais pas forcément ce que je disais, j'avais ajouté le beau monsieur, juste pour qu'il me retourne éventuellement le compliment. Car oui, j'aime qu'on me complimente sans raisons, qu'on me regarde. Je ne suis pas une crâneuse, j'en ai peut-être l'air. Mais bon. Les minutes passaient sans que je m'en aperçoive, m'appuyant toujours sur la croupe du mâle. Je mémorisais sa tête, juste pour l'avoir, histoire de le reconnaitre, si je le revoyais... un jour.